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Sujet : Whisky LIVE 2006, the day after (la suite)
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Auteur Sujet : Whisky LIVE 2006, the day after (la suite)
Fred
Distillateur
(Administrateur)
Posté le: 22/09/06 22:13, dernier message le : 18/10/06 [Répondre ]
Bonjour,

Maintenant que vous savez tout ou presque sur cette première journée, je m’en vais vous conter la deuxième, riche en nouveautés elle aussi. Je vais à nouveau faire une passe orthographe plus tard !

Je ne vous cache pas que la nuit a été quelque peu difficile, mais je ne me suis pas levé avec la vraie gueule de bois ! Quoique le volume d’alcool soit conséquent pour une seule journée, la solide pizza de midi, la prise régulière d’eau tout au long de la journée et les gâteaux sec sont salvateurs. Ne pas dépasser la limite, bien sentir le point de rupture !

J’attaque donc cette deuxième journée à midi avec un bon sandwich et le souhait, comme la journée précédente, de faire pratiquement l’impasse sur les tourbés/fumés. Je sais déjà qu’il s’agit de breuvages très riches et très expressifs et je recherche cette année plus de douceur. J’ai peur également qu’ils ne neutralisent complètement mes papilles !

L’ambiance est très nettement différente de la veille, c’est l’effet dimanche dans les rue de Paris et je suis également étonné par le peu de monde au salon à mon arrivé. D’un tour d’horizon, je contemple la salle qui me semble déjà familière en élaborant mon plan d’attaque. Pile en face de moi m’attend mon premier rendez-vous « saveurs extrêmes » sur le stand Dalmore …

Dalmore

Dalmore 1974 – Sa superbe couleur grenat accroche le regard. J’avais un peu peur de me retrouver face à un verre de xérès comme pour le Longmorn 1972, mais le sourire gourmand de CortoMalté dégustant ce breuvage juste avant la fermeture la veille m’en avait dit long ! Assez discret au nez, il dévoile immédiatement ces charmes en bouche. Mon carnet de dégustation dit ceci : « Armagnac ? vraiment à 52 degrès ?, pas besoin d’eau ! ». Le xérès est présent surtout sur le final, mais c’est juste une note subtile, mêlé avec une touche de bois et beaucoup de rondeur. Tout ceci nappe le palais avec délice. Un armagnac sec ... avec tout la magie du whisky ! Ca démarre très fort !

Très agréablement surpris, je décide de continuer la dégustation sur un Dalmore 21 ans :

Dalmore 21 ans : au nez, je me rends mieux compte que le précédent était plus fort en alcool. Celui-ci paraît immédiatement plus doux et plus accueillant encore. L’attaque développe des notes plus amers mais l’ensemble est très coulant au fur et à mesure des gorgées (il n’y en a pas 36, c’est des fonds de verre !). Très bonne présence et très bon équilibre. Tout ceci appel un feu de bois et un canapé ...

Bravo messieurs, je n'étais pas convaincu par ma bouteille de 12 ans qui demande "LA" bonne ambiance pour se dévoiler au palais, mes ces deux versions sont des vrais nectars. Le Dalmore 21 ans n’était pas en vente sur place, sinon ... J’ai encore sauvé un gros paquet d’euros !

Glen rothes

On continu dans la douceur et la rondeur du speyside avec les très remarquables bouteilles de Glen Rothes. Chaque millésime est une nuance de Glen Rothes, une variation dans le style. Le seul point commun est la forme de la bouteille, tout en rondeur.

Glen Rothes 1991 : tout à fait dans le style Glen Rothes que je connais, avec beaucoup de finesse. L’attaque est un peu sèche mais l’ensemble se développe rapidement pour former une belle ambiance tout en malt et en épices délicates. Je n’ai pas senti la pointe de noix de coco, mais elle apparaît surtout après la lecture des notes de dégustation de Michael Jackson ! L’ensemble est très relaxant, même s’il est moins expressif que le Dalmore.

Glen Rothes 1994 : Même ambiance mais avec une attaque plus forte en épices.

Ballantines

J’ai fait le tour plusieurs fois des stands avant de m’arrêter devant celui de Ballantines. Je me souviens, l’année dernière, d’une dégustation étonnante avec mon maître Jedi Hugh. Je n’étais pas chaud pour goûter ce whisky blend, mais quoique très long avant de s’ouvrir réellement, le breuvage m’avait fait de belles promesses. Encore chez Hugh, j’ai adoré l’expérience « Royale Salute 21 ans» de chez Chivas. Alors, qu’elles conclusions cette année ?

Ballantines 21 ans – Les impressions sont immédiates et très bonnes ! Le nez est calme mais très lourd et charpenté, avec des notes de bois et de terre. L’attaque est presque suave mais se développement très vite sur une forte charpente avec de multiples saveurs fruit sec/ fleurs/bois. Très, très plaisant et très coulant. Je suis parti pour rester un moment ici ! L’ensemble est parfaitement harmonieux avec une bonne longueur et un paysage aromatique qui s’installe progressivement. Bon dieu, mais pourquoi n’y a-t-il pas un fauteuil en cuir devant le stand Ballantines !

Ballantines 30 – Passons au 30 ans maintenant. Habitué des single malts, l’augmentation des années apporte le plus souvent plus de coffre et de longueur. C’est une évolution naturelle du produit. Je m’attendais donc ici à encore plus de charpente. Mais nous sommes dans le monde des blends, produits fabriqués à partir d’une multitude de grands malts. Le 30 ans n'est pas une évolution du 21 ans, c'est autre chose ! Le nez est donc curieusement plus léger, avec des pointes nettes d’agrumes et de fruits. L’attaque semble plus douce au palais, moins consistante mais avec un merveilleux développement en bouche et une chouette longueur qui appelle la gorgée suivante. Des notes légères de fumée et de bois s’installent tranquillement sur le final après quelques temps, le tout dans un développement parfaitement dosé des nuances maltés du speyside.

Redonner ses notes de noblesse au blend … Cela va tout à fait dans ce sens, avec ces deux versions de Ballantines, nous sommes dans le domaine de la parfumerie ! Magnifique !

Je me souviens avoir tourné un moment avant d’enchaîner. Est-ce le trop plein d’émotion ou simplement l’alcool qui me déboussole ? 4 gâteaux sec plus loin, je me félicite de mes choix et décide d’aller changer d’air :

Nikka

Retour au Japon pour gouter un autre whisky conseillé par CortoMalté la veille :

Nikka Black - Je n’est pas grand chose dans mon carnet concernant celui-ci. Mais c’est plutôt positif : Doux, fumée, terre ++ suave et persistent. Dommage qu’il n’est pas plus persisté en mémoire. Mais je pense qu’il passait malheureusment après des grandes dégustations.

Nikka coffey grain – Voilà quelque chose de sauvage pour se réveiller, un single malt brut de fût distillé dans un alambic à spirales (distillation continue). Un pied de nez au style traditionnel ! L’alcool est furieusement présent mais à quelque chose d’attachant. Beaucoup de force en bouche (60 degrès), mais incroyablement sucré. Bonne tenue de l’ensemble mais demande de l’eau ! ! ! Après dilution, l’ensemble reste très gourmand mais toujours trop fort. C’est le grain à l’état pur qui rappel le style Bourbon ou Rye whiskey qui arrache. Je crois que j’ai besoin de plus de nuances.

Gordon and MacPhail

Je quitte le Japon pour retomber directement en Ecosse, et pas n’importe où ; chez Gordon and MacPhail. Je ne voulais pas rester sur l’expérience Caol Ila fût de marsala de la veille. Je savais qu’ils avaient de merveilleuses autres choses :

Strathisla 21 ans G&M – super nez de bourbon cask, très frais, très franc et très présent. L’attaque reprend incroyablement le nez sur des notes très nettes de vanille et de bois si particulière. L’ensemble prend une certaine amertume contrôlée, mais qui se déséquilibre sur les gorgées suivantes. On attend un moment et puis on retrouve les premières saveurs. Un whisky de veillée où il faut attendre que la gorgée soit bien passée pour prendre la suivante ! L’agréable sensation de la première gorgée est donc quelque peu « cassée » par la suite, mais il a l’avantage d’être puissant et franc ! Et pourtant, la couleur sombre laissait présager plus de fruits.

Glen Keith 38 ans – Me voici enfin avec l’extraterrestre dont tant de personnes me faisait des louanges. Son nez m’avait bien accroché lors d’une rencontre fugace avec un autre dégustateur, mais cette fois ci, c’est mon verre dont il s’agit. Le premier mot sur mon carnet est "Superbe", avec un grand S ! Le nez est franc, intense et très lourd, sur des notes très charpentées. L’attaque est forte et piquante (étrange pour du 38 ans) mais avec une ouverture très rapide sur une extase nappé de fruits. C’est puissant comme le parfum de la mandarine qui a séché miraculeusement sans pourrir dans la coupe de fruits. Intense, fruité et entêtant ... L’ensemble est accompagné d’une pointe de bourbon et d’une nuance très équilibrée de bois. Et il se découvre progressivement et s’installe pour durer, durer, durer ... Une vraie magie et une superbe rencontre. La folie à 195 Euros. Je pense être resté un long moment à humer la délicieuse odeur dans le verre vide avant de boire autre chose. C’est ce que j’appel un verre "habité" par le whisky.

Un peu sonné par l’expérience Glen Keith, je me surprends à envisager l’achat de cette bouteille. Je traîne quelques temps devant la boutique, remuant cette idée saugrenue dans ma tête. 195 Euros … je suis un gars sérieux, je me reprends assez vite et me contente finalement de humer le verre encore habité par ce précieux nectar ! Puisque que je suis dans le rayon achat, pourquoi ne pas goûter un petit Glen Scotia de Chez Murray Mac david ? Le malheureux Glen Scotia a malheureusement du mal à se faire une place et je renonce également à acheter cette bouteille au prix pourtant plus raisonnable de 40 Euros.

Il me faut du lourd, alors on va prendre le taureau par les cornes : voyons ce qu’a dans le ventre ce Glen Grant 1957 dont on parle tant !

Glen Grant

L’accès au Glen Grant 1957 est gardé, il faut d’abord goûter le 21 ans avant. Je ne suis pas du genre qui se laisse intimider, d’autant plus que j’ai pris quelques gâteaux avant de poursuivre mon périple.

Glen Grant 21 ans – Le nez est relativement frais avec une pointe de bourbon bien présente. L’attaque est très bien mêlée et pas trop marquée par le bois malgré les années. L’ensemble est surprenant de simplicité et bien fondu. On pourrait regretter un certain manque de corps, mais c’est quand même un whisky qui a bien vieillit !

Glen Grant 1957 – La couleur sombre est impressionnante et participe à l’impression d’ensemble : ça va être terrible ! Le nez se révèle bien plus riche que le 21 ans, moins fort mais plus suave. L’attaque est très puissante, pas explosive mais furieusement charpentée ! Les bois est incroyablement présent (trop présent ?) formant un ensemble presque râpeux. Le fond de xérès fini par se mettre en place et impose une finale d’une longueur impressionnante. C’est violent et on mâche du bois, mais les arômes proposés et les nuances qui virevoltent autour imposent le respect. C’est magnifique ! Me voilà encore en extase devant un de ces petits bijoux maltés. Chaque petite gorgée amène une évolution magique dans la dégustation comme un paysage qui se met en place.

Après cela, j’avais dépassé mon quota d’émotions pour la journée !

J’ai fini mon périple sur le stand de Bowmore, pour goûter du Auchentoshan 18 ans ! Finir par du Lowland, c’est un peut idiot, mais au diable les convenances.

Aushentoshan

Aushentoshan 18 ans – très bon produit, tout à fait dans la lignée de son petit frère le 12 ans. Plus présent, mais avec une bonne tenue et un bon esprit.

Bowmore

Bowmore 16 ans bourbon - l’attaque est franche, bien dans le style de Bowmore. Plus sec que le 12 ans avec plus de nuances que la version brût de fût. L’ensemble est bien équilibré et très agréable.

Bowmore 16 ans xérès – même produit, mais avec une finition en fût de xérès. Ce whisky devient plus nuancé et plus doux dans l’ensemble. Très agréable et très coulant, il rend presque le précédent agressif ! Il s’agit vraiment de deux nuances d’un même produit. Difficile à dire lequel est le meilleur, cela devient vraiment une affaire de goûts … Perso, je préfère la version xérès.

C’est l’heure, on ferme !
Ainsi s’achève ma seconde journée, riche en émotion et rebondissement. Je suis encore étonné de ma (toute relative) lucidité en sortant du palais Brogniard, mais je me doute bien avoir largement dépassé la dose prescrite … Il est temps pour moi de prendre un bon bol d’air ! Cette année, je n’ai rien acheté ! Mais de nombreux whiskies ont marqués ma mémoire.

Et franchement, je ne pensais pas être en mesure de revenir le lendemain. Et pourtant …

mise à jour : 16/10/06 22:01
CortoMalte
Auteur du site: www.gregswhiskyguide.com/Chaîne Youtube: Greg's Whisky Guide
(Membre)
Posté le: 23/09/06 12:28 [Répondre ]
•Hello everybody , un petit bilan perso pour ajouter un avis, c'était sympa de voir plusieurs membres même si avec le nombre de flacons à tester, on savait plus ou donner de la tête, il y avait du monde et il a fallu faire des choix !

Un premier Bilan du WHISKY LIVE Paris, 2006 donc :

AMBIANCE :

Beaucoup d"écossais super sympas en kilt sur les stands cette année ( dont nombre de " brands ambassadors " plutôt que des managers - distillers ), et quelques "volontaires plutôt bénévoles"- j'espère qu'ils auront au moins une bouteille pour services rendus?!! – tous membres du club de la Maison du Whisky, pour les dégustations spéciales sur leur stand ( voir plus loin ) et une belle atmosphère conviviale mais concentrée sur l'ouvrage ( plus de 300 whiskies, mais aussi des rhums, des portos, xéres, ouf...et du thé !!

Distribution de SHORTBREADS bienvenue, de chez WALKER s'il vous plait, et puis moi j'avais mes addictifs OATCAKES des Orcades nouvellement achetés ...(.)

Beaucoup de néophytes aussi, au milieu des habitués de ce salon, vite saturé le samedi et un peu moins le dimanche.

Etonnant rituel /ovation à la fermeture le dimance soir , avant la journée consacrée aux professionnels /cavistes , par un écossais en kilt montant sur la table et frappant la table avec un marteau pour signifier peut être la clotûre de la vente? ( ovation dit on pour l'anniversaire de Jean Marc Bellier de la Maison du Whisky? ).
On peut être fier en tout cas d'avoir été là avec une avalanche peu commune de chefs d'oeuvre !!!?

GRANDS MOMENTS :

Ou en effet tester coup sur coup un CLYNELISH 1973 PRESTONFIELD, un BRORA 30 ans 5th Release, et un PORT ELLEN 6th Release ?

Ces deux derniers mis à l'abri sous la table du comptoir de la Maison du Whisky ( organisatrice du Salon )une bonne partie du temps ! accessibles que sur demande ( - Oh merci Jean Marc à la fin pour le dernier petit centilitre de bonheur de BRORA encore pour quelques uns, bien mieux qu'à la messe le breuvage !! )
Pour ma part je suis plutôt content car j'ai été, fort des imprudences de l'an passé, plus que raisonnable et craché ou jeté beaucoup de choses, mais pas tout, faut pas déconner, non plus !!
J'ai même été, du fait des contacts à prendre sur une 15aine de stands pour mon projet de livre ( ..)vite débordé par les collègues, en avance de plusieurs dégustations intéressantes sur moi ,mais ce n'est pas un concours d'excès ! et puis comme je suis très bavard je ne fais pas que déguster !

Et au final, ça m'a rapporté à ma grande surprise un certain nombre d'échantillons pas désagréables !!!!

Très bonne, l’idée du Salon climatisé à l'autre bout ( une petite salle ou des gens de GLENFIDDICH apprenaient à assembler les douelles d'un fût ! ,alors qu'à côté on faisait goûter le 15 ans CASK STRENGTH et en SINGLE-CASK en version à 60¨% env - non testé )avec des stands touristiques, dont un avec tirage au sort pour gagner un voyage en Ecosse dans le SPEYSIDE !

Tentation évitée pour le WHISKY PARADISE BAR ( un Bar monté pour l’occasion à partir de 150 whiskies des années 40 à 80, de l’énorme collection- + de 40000 bouteilles de Guiseppe BERGNONI, un collectionneur-négociant) tentant oui, mais qui à mon avis aurait du être séparé du Salon ( cela aurait eu le mérite d'isoler quelques dégustations en trop grand nombre + manquait de fauteuils, etc...plus d'intimité, une autre date et à la M. du Whisky tant qu'a faire? ).
Plus la question des jetons à aller chercher au préalable n’était pas pratique !
( eh oui ,entre 4 et 40 euros le verre, pour voir par exemple comment on réalisait un TALISKER en 1951 !


Première Sélection parmi le Programme du WHISKY LIVE 2006 :

*** Top des BLENDS / PURS MALTS :

- Ballantine's 17 ans ( eh oui, comme je voulais pas rester sur une mauvaise impression, je l'ai retesté et je suis réconcilié, c'est magnifique, très gourmand, très fin ( car début de bouteille aussi ! )
- Ballantine's 30 ans ( pas pu goûter le 21 ans présent aussi ), plus délicat encore, ouah !

- Dewar's ( verticale, dont le 18 ans superbe, et le fameux "Signature "qui contient de l'Aberfeldy 30 ans ! et coûte très cher !!!, encore plus délicat)
Les blends de chezv eux ont vraiment un caractère à eux, avec ces délicates notes vanillées et maltées déjà présentes dans le 12 ans !

- Nikka "All Malt" un bon résumé des autres, plus léger, certes, mais pas vilain...( je recommande plus que jamais les PURS MALTS "BLACK" mais aussi les deux autres "WHITE " et "RED"

- Suntory Hibiki 17 ans, assez impressionnant cet assemblage! Il sont doués les japonais , si ,si !

- Monkey Shoulder, 40 %( new blend, un assemblage constitué de Balvenie, Glenfiddich et Kininvie - cette dernière distillerie ne commercialisant pas son s. malt rés. au blend GRANT’s ) très doux et léger, peut être trop, mais la bouteille est originale, et cela change un peu ( blend plutôt chocolaté ! )

****Top des Single-Malts :

- Brora 30 ans – 5eme release / Cask str. 55, 7%
( Du 100/100, tout le monde était d'accord là dessus, les ISLAY pouvaient difficilement le concurrencer !!!) Finesse, complexité, parfum intense de tourbe /fleurs /citron confit/ fumée, vanille, etc, Stunning !!!!

Un poil en dessous, mais dans le quinté gagnant, c.a.d au dessus de 97/100 ):

- Port Ellen 1978 – 6eme release – 54.2%
Pas le meilleur goûté jusqu'ici – c’est à dire le Scott's Selection de 1977 de Hugh, pour le moment, mais tout de même superbe ! notes habituelles complexes, marines ( sel, iode, algues ), tourbe cendrée ( un peu plus ici ), florales et sucrées….

- Yoichi 1987 Cask Str. 63% ( peated, peut être le fameux "PEATY & SHERRY mais pas sûr ), 19 ans.
Vraiment un de mes préférés, mieux que bcp d'écossais....m'a laissé sans voix...de la tourbe de bout en bout, de la puissance et de la complexité aussi ( par contre un ami l'a trouvé trop alcooleux et moins subtil par rapport au Brora ). 99/100 ( à revoir grâce à mon échanytillon !)

- Dalmore 1974 , de ( Mathusalem Sherry Butt ) Cask St. 52%
Le meilleur non-tourbé du Salon , de l'avis de tous ou presque, quasiment du vin cuit parfumé ( pur sherry, mais un vieux – il doit avoir 30 ans ou plus ce single-malt , que du fruit !!!
Seul le surclasserait le DALMORE 50 ANS, dit on, et idem par rapport à tout whisky du Salon d'après un ami - qui remercie un collègue hollandais qui était à la corbeille des collectors, payante, et qui a eu la gentillesse de lui faire goûter de son verre...( moi hélas j' étais pas dans le coin !).

- Glen keith 1967 , 38 ans; reffill sherry butt, Cask S. 53% ( G&MP ) : Autre petite merveille de fruité, amande, longue finale, etc !!! Un colosse ….de subtilité !

- Clynelish 1973 ( S.V. ) "PRESTONFIELD", 54.3% , très subtil, très fin, moins expressif et agressif que des versions jeunes ( moins marqué par les épices- moutarde- et les herbes ) mais suave, suave !

-Talisker 30 ans ( Cask str. , 51,9 % ):
très fin, fumé /cendré, moins immédiatement séduisant que le 20 ans ,mais bien bon ! ( par ailleurs sur ce stand des CLASSIC MALTS assailli tout le week end, rien pu goûter d'autre, mais un camarade me dit que le LAGAVULIN 30 ans était extraordinaire ! )

Puis encore un peu en dessous, mais encore très bon ( je dirai de 94 à 97 ):

- Balblair 1992 New , 14 ans ,small batch, non filtré, 46 % ( le nouveau, non tourbé - car il existe une version tourbée et cask str. à 62 % !), c'est donc ici un superbe malt d'une fraîcheur à faire pâlir ses concurrents de toutes régions, mis à part le GLEN SCOTIA 14 ans ( sera en vente courant octobre ) tout en restant indiscutablement Speyside en diable , courez-y !
( unanimité chez les copains là dessus – un ami par ailleurs sur la fin a pu goûter le 38 ans déjà présent last year, et s'est régalé !)

- Benriach 21 ans "AUTHENTICUS" PEATED, tourbé, mais toujours floral – eau de vie de poire – à découvrir, le plus convaincant de la gamme ( tourbe, fruit poiré toujours, et crémeux unique ) , bien que le 25 ans était très bien m'a t'on dit ...( le 15 ans à 46,5 % affiné en PORTO est pas mal du tout mais loin derrière.).

- Bowmore "DAWN" PORT finish ( 14 ans dont 2 en fût de PORTO ), Cask str. 51, 5%
Excellent, proche du MARINER en moins gras ( même délicates notes sucrées et anisées ).
- Bowmore 16 ans, Lim ed. 1989 , BOURBON CASK, Cask str. 51, 8 %Là encore une merveille très proche du DAWN curieusement. Ben, si c'est aussi ça le BOWMORE j'en veux bien !!! ( existe aussi une vers. Lim ed. SHERRY CASK non testée )

- Caol Ila 8 ans "Unpeated", cask str. 59,8 % :
Pas si non tourbé que ça, il est un peu tourbé, un peu fumé et on le reconnait un peu tout de même. Belles notes florales et marines ( même d'eau douce !!!) .Assez puissant ...

- Glen grant 21 ans, 40 %, superbe, on retrouve les caractéristiques des vers. jeunes mais en plus intenses ( amande, fleurs, vanille, etc ), commence à être vraiment subtil !
- Glen grant 1957 ( 48 ans ), 46 % ( fûts de sherry ) impressionnant d'élégance+ équilibre, pas d'agressive domination du sherry, et il est vieillit de main de maître par Gordon & MacPhail là aussi
( version quasi-officielle me dit on )

- Glenrothes 1979 officiel ( le plus riche, un festival de fruits, chocolat, et fruits secs du Speyside ) , mais, plus abordables, les suivants:

- Glenrothes 1985, 1984 sont déjà superbes !! Pas goûté les nouvelles versions 12 ans ( 1994 ) et non millésimée ( bott. 2006 ), mais ça va venir ! ( grâce aux répliques de 10 cl offertes sur le stand ! )

- Imperial 12 ans, 46% ( Duncan Taylor ) belle découverte, parfum d'orange assez présent ...après une attaque assez épicée et un alcool dominant...

- Strathisla 21 ans 45% ( G&MP ): Excellent, bien qu'un tantinet perdant à être un single-cask
( palette plus étroite ici que la version 25 ans, qui, assemblée, est plus épaisse / riche en bouche ).

- Tomatin 1973 46 % Single-cask , fût de Bourbon, ( G&MP ) :
le meilleur, le plus équilibré des Tomatin testés sur le stand ( le 18 ans trop alcooleux est un peu écrasant pour le fruité et le boisé, avalanche de sherry / le 25 ans est un mieux ( plus de profondeur et de subtilité du sherry ).

- Yamazaki 20 ans Cask Str. , 60 %( belle claque tourbée/ boisée , mazette, là on rigole plus, oubliées les demi-teintes trop timides des 10 et 12 ans, là c'est le 18 ans en version tourbée et ...turbo ! J'aime )
- Yoichi 12 ans, 45 % Très bon compromis entre la version 10 ans un peu timide et celle de 15 ans peut être un poil trop fumée et éteinte? J'aime beaucoup cette version....

Quelques uns de plus, un ton en dessous, mais encore superbes + IRISH ( les seuls testés en fait )
- Bushmills 21 ans ( triple wood, mais MADEIRA finish ), 40 %, pas mal du tout, très subtil ,semblant être plus expressif que le 16 ans, dont il diffère seulement par la dernière maturation des 3
( = fûts de bourbon, sherry, madère ), belle qualité de fruit et douceur typique.

- Bushmills / New single-cask + Bourbon Cask, en version bdf, 57,5 % , enfin ça décoiffe sérieusement chez les irish ! On est moins habitué aux Cask Strength irlandais mais là ça vaut la peine de l'essayer, en le troublant d'un peu d'eau...( regorge de fruits rouges, tel un pure pot still......suivez mon regard....mais attention reste typé Bushmills )etc...

PS Fred et d'autres ont été estomaqués par le NEW MAKE de chez MIDLETON dédié à devenir un RED BREAST dit on, d'une puissance d'expression du fruité épatante - non testé hélas...

En Aparté, cas particuliers et indépendants ;

2 nouveautés chez COMPASS BOX de John GLASER ( avec qui j’ai eu une super discussion plus perso (...)

-l"OAK CROSS", 43 % ( assemb. de 3 single-malts je crois, dont BRORA et LONGMORN ? - et fût dont les douelles sont faites de chêne américain et les extrémités de chêne français ), ben , pas mal du tout mais assez léger, herbacé, floral, sans excès, bien équilibré et plus conséquent le tourbé :
- "FLAMING HEART" 48,9% ( dont bcp ds CLYNELISH + CAOL ILA ) que John Glaser est en train de finaliser....( novembre ) pour le faire plus ou moins tourbé dit il. Superbe bouquet tourbé et floral…

Intéressants et instructifs, certains SINGLE-GRAIN n'avaient tien à envier aux meilleurs SINGLE-MALTS ou BOURBONS ( dont ils se rapprochent parfois ):
- Carsebridge 1965 – 46% (Berry Bros & Rudd ) le plus impressionnant SINGLE-GRAIN goûté, et de mon âge en plus, à deux mois près ! ( 41 ans ) Ressemblerait assez à...l' hypothétique meilleur bourbon jamais inventé !!!!!

- Cameronbridge 1979 56.6% "From Huntling to Paris" ( Duncan Taylor ) Superbe cask très intense, boisé mais trop difficile à décrire.....

- Girvan 1989 – 46% (Berry Bros & Rudd ) le plus léger des trois, mais pas mal ( notes plus légères, de caramel, surtout....)

Et , j'en oublie .... dont de nombreuses impasses,regrettées sur ARDBEG ( pour l'UIGEADAIL touj pas testé ), LAPHROAIG ( n'avaient pas reçu le fût du new cask 1987 réduit à 54 % ), peut être sur GLENGOYNE ( pas d'opinion, mais autour de moi que des moues....de désintérêt ) , BENROMACH ( vers. TOKAJI finish à voir? ),
les autres CLASSIC MALTS ( trop de monde ), GLENDRONACH, BALVENIE ( Le New Wood semblant faire l'unanimité contre...alors que le ROASTED non testé a eu l'air de plaire ), sur SCAPA ( hélas pour le 25 ans !!), sur EDRADOUR et SIGNATORY ( pris d'assaut également, ou l'on présentait un EDRADOUR STFC en YQUEM finsh !! mais aussi un SPRINGBANK 1970 fort en sherry /boisé dit on ),
sans parler des nord américains, de l'indien, des français, etc...ep j'ai oublié de dire saus erreur que BEN NEVIS était cette année surtout réprésenté au stand de la MDW ( version 1992 SC pas mal, sans être inoubliable ).

Déception pour les single-cask embouteillés pour le MDW par G&MP ( LINKWOOD LONGMORN et SCAPA assez médiocres et fermés, ( sauf le STRATHISLA 21 ans qui est mieux ), et demi-teinte pour celui proposé aux lecteurs de WHISKY MAG pour 42 euros au lieu de 52 , un ARDMORE Cask Strength ( âge? ) de 50 cl, et titrant 60 %, très parfumé mais aussi très alcooleux !!

Voilà , c’est fini ! Hope you liked this WHISKY LIVE as I did !

mise à jour : 23/09/06 12:32
Fred
Distillateur
(Administrateur)
Posté le: 24/09/06 12:12 [Répondre ]
Merci CortoMalté pour ce résumé haut en couleurs ! Très content d'avoir partagé ce Whisky Live avec toi et Helliot !

A très bientôt !
LeBruce

(Membre)
Posté le: 24/09/06 14:47 [Répondre ]
Rassure moi CourtoMalté, tu as fais toutes ces dégustations sur les 2 jours du WL? mad

Etonné quand même que tu n'ais pas apprécié le Longmorn de G&M. Bien sûr, il ne vaut pas le Glen Keith du même embouteilleur mais je l'ai trouvé très bon. Concernant le Linkwood, je suis d'accord il est un peu plus décevant mais le prix n'est aussi pas le même (je ne l'ai pas dégusté au WL j'en ai déjà une bouteille. Même si ca ne doit pas être le même fût).

Je suis aussi plus enthousiaste sur l'Ardmore proposé par WMag. La preuve, je me suis laissé tenté par son bon rapport qualité/prix.
antoine
puis aux amandes
(Membre)
Posté le: 24/09/06 17:50 [Répondre ]
Bonjour tout le monde et désolé du retard.. j'ai oublié

En tout cas super Live, même si j'ai manqué certains d'entre vous, Corto malté par exemple et pour les nostalgiques un petit compte rendu chez les passionés du malt..

bien à vous

passionnesdumalt.free.fr/liverendu.htm

Amor57
Alain
(Membre)
Posté le: 24/09/06 19:36 [Répondre ]
Je conseille d'aller voir, c'est vraiment un reportage qui donne une excellente idée de l'ambiance du live.
Fred
Distillateur
(Administrateur)
Posté le: 25/09/06 09:48 [Répondre ]
Bravo pour ce compte rendu messieurs les passionnés ! Ca manque cruellement d'images par chez moi

A+
gox
irish & lowlands fan
(Membre)
Posté le: 25/09/06 18:36 [Répondre ]
je n'ai malheuresement pas pu me rendre au live et gouter toutes ces merveilles
mais je suis bien attire par le caperdonich logan de dt
et les 2 grains cameronbridge et carsebridge ...
mais je vais attendre un peu car mon banquier va faire la geule sinon
Amor57
Alain
(Membre)
Posté le: 26/09/06 13:27 [Répondre ]
mais je vais attendre un peu car mon banquier va faire la geule sinon

D'où l'intérêt des achats groupés ... Une bouteille à deux, c'est deux fois moins cher !

Devinette : Une bouteille à trois c'est ??? fois moins cher.
Steph

(Membre)
Posté le: 28/09/06 13:29 [Répondre ]
yes, moi aussi à fond dans le boulot et accès au net ultra limité depuis qqesjours.
superbe Live avec énormément de découvertes.
hélas pas le temps de détailler ici, mais comme Antoine l'a dit plus haut vous trouverez le détail (en partie, faudrait que je complète...) de nos impressions aux Passionnés sur notre site...

super content d'avoir enfin rencontré Fred et Helliot du forum... super sympas!!

a+
Steph
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