Lorsque l'on est séduit par le côté familial, il faut certainement se pencher vers Glenfarclas ...
Loin de toutes ces distilleries achetées par de grosses boîtes.....sans citer leurs noms...

La question est complexe, Guillaumalt, car toutes les entreprises de whisky à caractère familial ne sont pas forcément artisanales dans leur mode de production, et inversement...Après l'approche artisanale a également plusieurs niveaux: Les distilleries 100 % artisanales ne sont pas nombreuses, voire inexistantes, notamment pour la matière première qu'est l'orge...pas toujours écossaise! Le maltage n'est pas non plus fait intégralement sur place dans les distilleries écossaises (la plupart font en effet appel à des malteries industrielles) et quand il est réalisé sur place, il ne l'est que de manière partielle (30 à 40 % chez BOWMORE, par exemple, un peu moins chez LAPHROAIG, HIGHLAND PARK, BALVENIE, SPRINGBANK), tandis que BRUICHLADDICH ne malte pas toute son orge elle-même, par contre c'est la seule à élever et mettre en bouteille son distillat sur Islay, eh, oui, CAOL ILA et LAGAVULIN qui sont des distilleries appartenant à un grand groupe (et industrielle à 100 % pour la première) voient la plupart de leur distillat transporté en tanker près de Glasgow pour y vieillir, loin de la mer! Et pourtant ce sont plutôt de bons whiskies à mon avis. KILCHOMAN est une ferme-distillerie, majoritairement artisanale, à terme je crois qu'elle souhaite faire le plus possible de choses localement. Le Domaine des Hautes Glaces, en France, est se qui se rapproche le plus d'une distillerie artisanale (...).

Actuellement, de manière générale, ce sont plutôt des gammes ou des éditions limitées qui sont annoncées comme locales (comme le "100 % ISLAY" de KILCHOMAN, les "ISLAY BARLEY" de BRUICHLADDICH), etc...plutôt que la totalité la production. GLENFARCLAS, sinon, est familial mais pas totalement artisanal.

Là ou ça se complique aussi, c'est quand une distillerie appartient à un grand groupe, mais qu'elle utilise des méthodes plus artisanales que la plupart des distilleries écossaises, comme par exemple la japonaise YOICHI (je résume faute de temps, notamment par exemple le chauffage au charbon des alambics).

Autrement, il y a d'autres questions qui rentrent en ligne de compte (non filtrage à froid, pas de caramel ajouté, chauffage direct des alambics, type de chais, traditionnels au lieu de "racks") qui font que parfois les plus authentiques ou artisanales sont souvent aujourd'hui à chercher davantage hors d'Ecosse, comme par exemple en France avec GLANN AR MOR, dont parlait Fred). En fait, d'un point de vue strictement pratique, mais pas automatique, certes, ce sont souvent les nouvelles petites distilleries (dites "micro-distilleries" ou "boutique distillery" en anglais) de par le monde qui se rapprochent le plus du terme artisanal...bon je dois m'arrêter là pour l'heure !